Le Patrimoine de la Commune
L’église Saint-Nicolas, rue du Tourneveau : Elle est mentionnée dès le XIIème siècle et a été remanié au XVIème siècle. Les façades ne présentent aucune décoration et sont d’une grande simplicité, avec des fenêtres plein cintre et des contreforts couvert sur le sommet par des tuiles plates, à l’instar des toitures. Les murs sont en moellons noyés dans un abondant mortier, avec absence totale de pierres d’apparat. Le bâtiment est orienté nord-sud-est – sud-nord-ouest. Les éléments méritant l’attention à l’extérieur sont le massif clocher et le narthex, appentis accolé à la façade occidentale, pour sa fine grille en fer forgé. Le clocher est implanté devant l’angle sud-ouest de la nef. Il est coiffé d’un toit en bâtière et appuyé par deux contreforts à chaque angle, structurés par un larmier à la hauteur du sol de l’étage supérieur. Cet étage abrite les cloches et est percée de deux baies abat-son sous plein cintre de chaque côté. Une tourelle d’escalier ronde flanque le clocher au nord-ouest ; elle est également structurée par un larmier à la même hauteur que les contreforts et se rajeunit au-delà, peu avant son toit en poivrière. La nef aveugle à deux travées est accompagnée de deux bas-côtés avec lesquelles elle forme un seul corps ; le toit est en pente continue. Les croisillons du transept se divisent également en deux travées, plus étroites. L’église conserve un beau vitrail au-dessus de l’autel de la Vierge, représentant l’arbre de Jessé et consacré en 1524. La partie basse du vitrail se trouvait en mauvais état vers le milieu du XIXème siècle et a été remplacée en 1871 par une reproduction non fidèle à l’original. Les autres vitraux du chœur sont de 1878.
Le château de Bellefontaine, inséré dans un vaste parc fait aujourd’hui partie de la maison de retraite. Ce petit château de style classique peut être considéré comme une construction du XIXe siècle. Il s’agit plus concrètement d’une partie du corps central d’un grand édifice à deux cours, séparées par des pavillons et entourées de fossés, construit au second quart du XVIIe siècle pour Barnabé Maynard, conseiller et maître d’hôtel du roi. Ce château avait déjà été le fruit de la reconstruction d’un château plus ancien, mais une estampe de 1784 le présente déjà en ruine. Les ailes latérales ont été démolies par la suite, et le bâtiment subsistant a été restauré et remanié en 1840. C’est à cette occasion que les deux faux avant-corps ont été ajoutés à gauche et à droite. Dans le parc, se trouvent toujours les anciennes écuries, de la même architecture que le château, et conservées dans un état proche de celui d’origine.
Le colombier du château, dans le parc du château. Sa partie basse date encore de la seconde moitié du XVIe siècle. Sa situation à l’écart de l’ancienne ferme du château est inhabituelle pour la région, mais il y avait toutefois une allée d’accès au château passant à côté du colombier, et il formait jadis un ensemble avec l’« auditoire » ou salles de justice (aujourd’hui disparu), construit par le seigneur vers le milieu du XVIIe siècle. Le diamètre du colombier est considérable.Il était directement fonction de la surface des terres que le seigneur possédait. Ainsi, lorsque la ferme avec le colombier fut vendue en 1769, le nouveau propriétaire devait s’engager de désaffecter partiellement le colombier jusqu’à avoir acquis suffisamment de terres. L’intérieur est toujours divisé par un plancher intermédiaire, et une partie des boulins est bouchée.
Le lavoir, au bout de la sente du lavoir, le bassin en pierre est protégé par un toit à deux versants en charpente, appuyé sur quatre poutres aux angles et couvert de tuile plate. Le sol autour du bassin est pavé. Des photos des années 1990 montrent encore des cloisons en bois munis de fenêtres vers le sud et vers l’ouest ; ils ont été retirés lors de la restauration du lavoir quelque temps après. Sur le pignon nord couvert de lattes, subsiste le panneau en bois portant l’inscription suivante : « Il est expressément défendu sous peine D’AMENDE de déposer du linge sur le banc de la fontaine à boire ni de laver une chose susceptible de troubler l’eau ». En effet, le lavoir est alimenté par une source dont l’eau était donc également destinée à la consommation des habitants ; en lieu et place de cette « fontaine à boire » se trouve aujourd’hui une pompe en fonte. La source est toujours suffisamment abondante pour former un petit ruisseau qui s’écoule vers l’Ysieux.
La borne d’arpentage, rue des Sablons, à l’angle avec l’allée de la prairie, près du pont de l’an 2000 sur l’Ysieux. Cette borne, haute de plus d’un mètre, porte une petite croix en fer forgé, et une autre croix est gravée dans la pierre au sommet de la borne. Elle porte une petite plaque métallique avec l’inscription suivante : « Bornage de Bellefontaine – 8 avril 1850 – N. Hurier ». Ce dernier fut donc un arpenteur ayant identifié les limites des différentes propriétés pour permettre leur matérialisation par des bornes. Étant donné que les cadastres existaient déjà, des conflits ont dû survenir à Bellefontaine pour motiver ce bornage, et la pose de la borne commémorative illustre l’importance que cette opération devait avoir pour les habitants d’alors.
La Fontaine de Bellefontaine, au bout de la rue de la Source, à droite en contrebas : il faut descendre quelques marches depuis le trottoir pour y accéder. C’est une source captée aménagée en fontaine publique, où il fallait puiser l’eau directement dans le petit bassin que protège une voûte en pierre brute. Tout comme pour le lavoir, des photos relativement récentes montrent que la fontaine a changé d’aspect depuis sa restauration. Ainsi, l’escalier, le mur de soutènement à droite et le muret devant l’ouverture de la voûte ont été ajoutés lors de cette dernière, et la voûte a reçu une façade en pierre de taille.
Le menhir dit la Pierre Longue, sur le versant sud de la vallée de l’Ysieux, à la lisière est situé dans un bois privé « Bois Forest ». Le menhir date du Néolithique. Aucun chemin public ne s’approche du menhir ; le « Bois Forest » est interdit d’accès.
Polissoir de la Pierre-Saint-Martin, situé à l’arrière du Bois l’Anglais, ce polissoir formé d’une dalle (3,50 m de longueur sur 2,30 m de largeur et 0,50 m de hauteur) de forme triangulaire brisée en deux parties comporte douze rainures de 20 cm à 60 cm.
Le monument aux morts, au carrefour de la RD 922, de la rue du Tourneveau et de la rue Désiré Martin, il rend hommage aux soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Sur une base qui reprend l’obélisque habituel de la plupart des monuments aux morts en milieu rural, fut érigée une statue représentant Marianne. Elle est vêtue d’un long habit descendant au-delà des pieds et coiffé du bonnet phrygien, avec une couronne de laurier autour de la tête, symbole de la victoire. Le regard est dirigé vers le bas, en direction du passant contemplant le monument. De son bras gauche, la Marianne tient un drapeau qui se déploie derrière son torse, non porté par le vent. La statue est blanchie à l’instar de l’ensemble du monument et ne semble pas être sculptée dans la pierre.